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quinta-feira, 26 de outubro de 2017

« Le Clitoris » : Savez-vous vraiment ce que c'est ? Un film d'animation tout en fraîcheur et en humour lève le voile sur l'un des plus grands tabous de notre société

Intéressant, drôle, mignon, instructif et surtout, nécessaire : ce petit court-métrage animé sur le clitoris, de la réalisatrice canadienne Lori Malépart-Traversy, est à regarder absolument !
La vidéo, réalisée à l'école de cinéma de l'université Concordia de Montréal, a récemment dépassé le million de vues sur la plateforme Viméo, et a déjà été récompensée par plusieurs prix internationaux.
Organe souvent oublié, mal connu ou pire, négligé, le clitoris est pourtant une chose merveilleuse : c'est« le seul organe du corps humain qui sert uniquement au plaisir » ! Au fil des siècles, il a été perçu de bien des manières, une perception souvent influencée par des hommes ou d'austères institutions scientifiques ou religieuses. Dans la Grèce antique, il était célébré, tandis qu'au Moyen-Âge il était ignoré — puisque jugé « inutile ». Finalement, il a fallu attendre quelques siècles pour que la communauté scientifique ne se décide à reconnaître officiellement son existence !
Et il y a encore du boulot: encore aujourd'hui, le clitoris est souvent absent des manuels scolaires, et de nombreuses personnes n'en connaissent que le petit bouton émergeant externe… sans savoir qu'il ne s'agit en réalité que de la partie extérieure de cet organe, en réalité beaucoup plus grand. Puritanisme ? Tabou social, obscurantisme, ou sujet simplement jugé gênant car intimement lié à la sexualité et au plaisir féminin ? Quoi qu'il en soit, aujourd'hui, de plus en plus d'artistes engagés se battent pour lever le voile sur ce grand oublié de l'éducation sexuelle.

« L'idée de cette vidéo était d’apprendre aux autres ce que j’avais appris, parce que les cours de sexualité à l’école au Québec ne sont pas très élaborés, raconte Lori Malépart-Traversy à TV5 MondeOn aborde les maladies sexuellement transmissibles, la contraception mais jamais le plaisir, l’orgasme ou encore : comment on fait l’amour de manière consentante et amusante »


MEMORANDUM
POUR LE DROIT A L’AUTODÉTERMINATION DE LA KABYLIE
Déposé à l’ONU le 28 septembre 2017
Dossier culturel
ARABISATION DE L’ENVIRONNEMENT AU DÉTRIMENT DES LANGUES AMAZIGHES EN GÉNÉRAL ET DE LA LANGUE KABYLE EN PARTICULIER :
CHRONOLOGIE DES TEXTES CONSTITUTIONNELS ET JURIDIQUES ALGÉRIENS
Introduction :
La période de la décolonisation en Afrique du nord à la fin des années 50 et au début des années 60 correspondait à la montée du nationalisme arabe et la prise du pouvoir par des régimes idéologiquement orientés. Dans le cas de l’Algérie, qui accéda à son indépendance en 1962, une politique d’arabisation de toute l’Algérie fut adoptée au détriment des langues populaires, particulièrement la langue Kabyle. L’arabisation de toute l’Algérie était alors définie par le tout premier ministre de l’Éducation nationale, Ahmed Taleb Ibrahimi, comme « la récupération de l’âme algérienne par tous les Algériens ». Sous prétexte de « défranciser » l’Algérie, le nouveau régime algérien avait en réalité comme projet de substituer à la culture, la langue et l’identité kabyles, la culture, la langue et l’identité arabes. La Kabylie qui tenait tant déjà à ses revendications linguistique, culturelle et identitaire, fut particulièrement ciblée. Les militants kabyles étaient devenus la cible prioritaire des différents corps de sécurité, incluant la tristement célèbre police politique, plus connue sous le nom de la sécurité militaire.
Cette politique de déni et de répression a continué jusqu’au début des années 90 à partir desquelles le régime algérien, acculé par la Kabylie, a commencé à afficher un semblant d’ouverture. À partir de là, il ne fait que jouer la montre en ce sens que les actes ne suivent aucunement les textes que ce soit en matière de moyens, d’application ou de promotion des langues amazighes dont fait partie le kabyle.
Sous prétexte de réhabiliter la personnalité algérienne en la décolonisant, le nouveau pouvoir colonialiste, a assimilé de fait toute revendication berbère en général et kabyle en particulier, à une attaque contre l’hégémonie idéologique de l’arabo-islamisme et comme un soutien à la langue française. Il accuse le kabyle d’alliance avec l’ennemi, avec l’ancien colon. Cela lui permet de mobiliser toutes les ressources financières et humaines, toutes les institutions de l’État (écoles, universités comprises, tous les ministères et tous les corps de sécurité, ainsi que la religion musulmane, consacrée religion d’État), en vue d’arabiser les berbérophones, à leur tête les Kabyles. Cet immense arsenal va être adossé à un terrible dispositif de répression pour faire taire toute revendication et toute tentative de promouvoir la langue kabyle, pourtant exclue de tout, y compris des tribunaux. Le Kabyle est également exclu de toutes les manifestations culturelles organisées par l’État algérien, particulièrement dans les festivals internationaux où sont conviées toutes les cultures arabes et africaines. D’ailleurs, Alger, pour humilier davantage les Kabyles n’a rien trouvé de mieux à leur proposer comme festival à Tizi-ouzou que celui « des danses arabes et africaines ».
Voyons les détails de cet arsenal juridique contre la langue kabyle :
Chronologie des textes :
1963
La première Constitution (1963) déclare :
·        « la langue arabe est la langue nationale et officielle de l’État » (art. 5)
·        La réalisation effective de l’arabisation doit avoir lieu dans les meilleurs délais sur le territoire de la République (art. 76)
Cette disposition de l’article 5 de la constitution faisant de la langue arabe la seule langue officielle et nationale de l’État algérien va être reproduite de façon systématique dans toutes les constitutions ultérieures (1976, art. 3; 1989, art. 3; 1996 art. 3; 1996, art. 3).
Cette disposition sera également reprise dans la Charte nationale de 1976 et celle de 1986, considérées comme des lois à valeur constitutionnelle.
1964-1965
Sous la pression des panarabistes et des islamistes en vue de fermer la radio kabylophone, l’État algérien en réduit les heures de diffusion de 16 heures à 9 heures et demi par jour.
Un cours d’arabe est diffusé sur les ondes de la radio kabylophone intitulé « intéresse-toi à la langue de ton pays », tandis que l’enseignement de la langue kabyle était interdit (voir plus bas).
1968
26 avril : la promulgation d’une ordonnance fut émise par le président algérien rendant obligatoire la connaissance et la maîtrise de la langue arabe par tous les fonctionnaires et auxiliaires de la fonction publique à partir du 1er janvier 1971.
De ce fait, une ségrégation fut instaurée et la langue kabyle ostracisée.
1970
Interdiction formelle de diffuser des reportages sportifs en langue kabyle à partir des stades sur les ondes de la radio d’expression kabyle. Désormais, ils seront diffusés en arabe sur la chaîne d’expression kabyle, ce qui contribue à la fois à l’arabisation de la population kabyle et à l’entrave au développement de la langue kabyle.
Circulaire émanant du ministère de l’Intérieur, interdisant les prénoms berbères considérés, selon le texte de la circulaire, non-algériens.
Émission de l’Ordonnance n° 70-20 du 19 février 1970 relative à l’état civil (1970) portant sur le choix des prénoms par les parents. L’article 64, alinéa 2, stipule que « [l]es prénoms doivent être de consonance algérienne; il peut en être autrement pour les enfants nés de parents appartenant à une confession non musulmane. »
L’application de cette ordonnance montre qu’elle ciblait les prénoms amazighs (berbères) anciens, en cours de réhabilitation.Un registre des prénoms sera élaboré plus tard, duquel seront exclus les prénoms berbères anciens (voir Décret n°81/26 du 7 mars 1981 portant établissement d’un lexique national des prénoms).
1971
Entrée en vigueur de l’ordonnance du 26 avril 1968 rendant obligatoire la connaissance et la maîtrise de la langue arabe par tous les fonctionnaires et auxiliaires de la fonction publique.
Dissolution du Cercle Culturel Berbère de la faculté d’Alger.
1973
Interdiction du cours de berbère bénévole de la Faculté d’Alger, animée par l’écrivain de renommée internationale Mouloud Mammeri. Du temps de la colonisation, c’était une Chaire de Berbère qu’il y avait, mais depuis « l’indépendance », il n’y a plus eu qu’un cours informel, à peine toléré.
1974
Imposition des chanteurs d’expression arabophones au détriment des chanteurs d’expression kabyle, dans des manifestations culturelles citoyennes en Kabylie comme, à titre d’exemples, lors de la fête des Cerises, à Larvaa N At Yiraten. Cet événement a donné lieu à une protestation de la part de la population locale, réprimée dans le sang par la Gendarmerie de l’État algérien faisant 3 morts.
1976
La Charte nationale de 1976, considérée comme une loi à valeur constitutionnelle, réaffirme le statut national et officiel de la langue arabe sans qu’il soit fait mention des langues berbères.
1978
Interdiction faite à des chanteurs kabyles de chanter à l’Université de Tizi-Ouzou.
Plusieurs chanteurs kabyles furent interdits d’antenne (en plus de Slimane Azem interdit d’antenne depuis l’indépendance, des chanteurs tels que Ferhat Imazighen Imoula et Matoub Lounes étaient exclus d’antenne dès leur émergence et ce sera ainsi jusqu’à aujourd’hui pour ce qui concerne Ferhat (Imazighen Imoula).
1979
Le 19 mai, interdiction faite aux étudiants de l’Université de Tizi-Ouzou, en Kabylie, de jouer la pièce de théâtre de Kateb Yacine La Guerre de deux mille ans, en Kabyle, à l’occasion de la journée internationale de l’étudiant.
1980
Les autorités algériennes récidivent en interdisant pour la deuxième fois aux étudiants de l’Université de Tizi-Ouzou, la production de la pièce de théâtre de Kateb Yacine « La Guerre de deux mille ans », en Kabyle.
9 mars : les autorités algériennes empêchent la tenue d’une conférence sur la poésie kabyle ancienne prévue le lendemain à l’Université de Tizi-Ouzou, en arrêtant le conférencier invité Mouloud Mammeri, auteur d’un livre sur la poésie kabyle ancienne.
Le Printemps berbère (avril 1980) : suite à l’annulation par les autorités algériennes de la conférence sur la sur la poésie kabyle ancienne prévue le lendemain à l’Université de Tizi-Ouzou, les étudiants rétorquent en déclenchant une grève générale, suivie par l’ensemble de la population kabyle. L’État algérien répond par la violence en envoyant des convois entiers de corps de sécurité paramilitaires avec chiens qui ont investi les campus en entrant dans les chambres des étudiants à 4 h du matin les tirant de leur sommeil à coups de matraque. Cette intervention fut soldée par une répression féroce et des arrestations arbitraires des étudiants. Le 20 avril, la manifestation organisée en Kabylie s’est soldée par la répression et des arrestations par centaines. La Kabylie fut assiégée pendant plus de trois mois.
Instruction présidentielle N° 37, renforçant le volume horaire de l’enseignement religieux dans les écoles, en réponse aux revendications kabyles.
1981
Promulgation du Décret n°81/26 du 7 mars 1981 portant établissement d’un listing national des prénoms. C’est un répertoire de prénoms, essentiellement arabes. À quelques exceptions près, les prénoms berbères en furent exclus. A ce jour, des parents se heurtent à des difficultés administratives pour inscrire leurs nouveaux-nés sur les registres de l’état-civil au motif que le prénom donné ne figure pas dans le listing officiel.
Promulgation du Décret n° 81-36 du 14 mars 1981 relatif à l’arabisation de l’environnement dont l’article 1er stipule « Les enseignes, panneaux et, de manière générale, toute inscription peinte, gravée ou lumineuse, indiquant un établissement, une entreprise, un organisme ou mentionnant l’activité qui s’y exerce, sont exprimés en langue nationale », sachant que la langue arabe est la seule langue officielle.
1986
La Charte nationale de 1986, considérée comme une loi à valeur constitutionnelle, réaffirme le statut national et officiel de la langue arabe sans qu’il soit fait mention des langues berbères.
Quant à la langue kabyle, elle demeure à ce jour niée.
1991
Le 26 janvier, vote de la loi sur l’arabisation qui sera appliquée à partir du 5 juillet 1992.
1994
Devant le refus de l’État algérien à reconnaitre la langue amazighe et à l’introduire dans le système scolaire, la Kabylie décide de boycotter toute l’année scolaire (du primaire à la post-graduation). Cette action connue sous le nom de « Grève du cartable » ou de boycott scolaire, avait duré une année complète.
Entrée en vigueur de la Loi portant généralisation de l’usage de la langue arabe, prévoyant de lourdes sanctions contre tout auteur d’une correspondance adressée à l’administration dans une autre langue que l’arabe.
2002 et 2016
Amendement constitutionnels : La reconnaissance constitutionnelle de la langue tamazight en tant que langue nationale d’abord (amendement constitutionnel de 2002) et officielle ensuite (amendement constitutionnel de 2016) ne sont accompagnés d’aucun changement dans les faits, et ce jusqu’à aujourd’hui. Certains directeurs d’écoles continuent à y interdire son enseignement tandis que l’on renforce et accélère l’arabisation en Kabylie. De plus, la Constitution de 2016 stipule dans son article 3 que « l’arabe est la langue nationale et officielle. L’arabe demeure la langue nationale et officielle de l’État », tandis que l’article 4 stipule seulement que « tamazight est également langue nationale et officielle ». De plus, l’article 212 de la constitution de 2016 stipule dans son alinéa 4 que « toute révision constitutionnelle ne peut porter atteinte à l’Arabe, comme langue nationale et officielle. »

Enfin, allant à contre le sens de l’Histoire, il est déclaré dans le préambule de la Constitution de 2016 que « L’Algérie, terre d’Islam, partie intégrante du Grand Maghreb, pays arabe […] » faisant ainsi fi de l’identité amazighe plusieurs fois millénaire. Dans la version en arabe de cette même constitution, il est même question de l’Algérie en tant que « terre arabe ».
SIWEL 261143 Oct 17 UTC

quarta-feira, 25 de outubro de 2017


MEMORANDUM
POUR LE DROIT A L’AUTODÉTERMINATION DE LA KABYLIE
Déposé à l’ONU le 28 septembre 2017
Dossier culturel
LES ENJEUX DE LA LANGUE KABYLE
Une culture est l’expression d’un peuple, de son génie et de sa civilisation. Le chant et la danse, les contes et les légendes, les rapports à l’altérité, l’autorité, la parenté et les valeurs qui les sous-tendent, le rapport au climat et au relief, à la nature et aux divinités, la création artistique et l’imaginaire … sont autant de manifestations qui traduisent à la fois une identité et une humanité. Bref, la culture est l’âme d’un peuple et le foyer de son humanité. Mais ce qui en fait un tout distinct des autres cultures est ce qui la dit et la véhicule : la langue. Parce qu’elle est identité et différence, c’est à elle que s’attaquent en priorité tous les envahisseurs. Les colonisateurs se sont tous rendus compte que pour dominer un peuple il faut tuer sa langue, la dévaloriser et l’interdire. Un peuple reste peuple tant qu’il parle sa langue.
La langue est donc un facteur déterminant dans la résistance d’un peuple ayant perdu sa souveraineté. La plupart des coups de boutoirs visant à le dépersonnaliser sont portés à sa langue et ses manifestations culturelles.
Il en va de même pour la langue et la culture kabyles. Depuis 1962, la langue kabyle est niée, réprimée, interdite. A ce jour, quand des officiels parlent de « la » langue amazighe, à laquelle elle est apparentée, c’est en général pour ne pas citer la langue kabyle. Un peuple qui n’a pas de langue n’en serait pas un. Le déni de langue induit le déni d’existence d’un peuple, de son identité.
Dès le transfert de l’Etat colonial français à son nouveau gérant algérien, Ahmed Ben Bella, celui-ci s’empressa de substituer son identité à l’identité kabyle, en affirmant « Nous sommes des Arabes ! »
Après l’échec de la rébellion kabyle contre ce nouveau colonialisme identitaire et culturel, des politiques d’arabisation de la Kabylie sont menées tambour battant et au fur et à mesure que l’on avance dans le temps, elles s’affinent, deviennent plus agressives et plus pernicieuses. L’arabisme linguistique et culturel de l’Algérie s’est adjoint les services de l’islamisme pour abattre les défenses culturelles de la Kabylie. L’arabo-islamisme est le poison mortel que tente d’injecter en vain le colonialisme algérien en Kabylie.
L’école interdit la langue kabyle mais la création de l’Académie Berbère, en France (1966-1977) et l’enseignement bénévole assuré par Mouloud Mammeri à l’université d’Alger ont assuré momentanément la survie linguistique. Toutefois, dès 1973, ce cours bénévole de berbère est décrété illégal et supprimé. L’Académie Berbère a été dissoute en 1977, par décision judiciaire française.
En opposition à ces interdictions, la chanson kabyle défie la censure et nourrit le sentiment d’appartenance identitaire et l’esprit de résistance contre l’aliénation. Sa modernisation dans les années 70 renverse la vapeur sur l’arabisation. C’est à coups de milliards que le pouvoir algérien va promouvoir un genre musical contre la percée de la chanson kabyle.
D’ailleurs, une étude parue en 1982, dans « Tafsut Spécial, Etudes et Débats » montre que 90% des chanteurs kabyles ont été victimes de la censure, à un moment de leur carrière.
Même les droits d’auteur, censés promouvoir la culture algérienne, consacrent la discrimination entre production culturelle en arabe, en français et en kabyle. Les œuvres composées en kabyles sont rémunérées 50% moins chères que celles qui sont en arabe et 25% moins chères que celles en français. Les cachets alloués aux artistes kabyles par les offices publics algériens (il n’y a pas de salles de spectacles privées) sont dix fois moins chers que ceux qui chantent en arabe ou en français.
Alors que les Kabyles refusaient d’apprendre la langue française tant que la France les dominait, ils se sont rués sur son apprentissage au lendemain de la « décolonisation » pour contrer l’arabisation que le nouveau colonialisme voulait leur imposer.
Les années 70 seront celles de la mise à l’écart des fonctionnaires kabyles au prétexte qu’ils maîtrisaient la « langue du colon » mais pas « la langue nationale », autrement dit l’arabe qui n’est, en réalité, la langue d’aucun Algérien.
La chasse aux « berbéristes », c’était ainsi qu’on appelait les activistes kabyles, battait son plein. De nombreux jeunes militants appréhendés avec une lettre d’alphabet tifinagh (alphabet berbère) sont arrêtés, torturés et emprisonnés sans jugement.
La radio kabyle, créée en 1947, par la colonisation pour éteindre l’aspiration kabyle à la liberté et à l’indépendance, est devenue, à partir de 1962, l’institution la plus surveillée et la plus censurée de l’Etat algérien. La grille des programmes, ses temps d’émission ont toujours fait l’objet de mesures visant à arabiser les Kabyles. Alors qu’elle émettait au départ, de 6h à minuit, on en est venu à couper l’antenne de 9h à midi, de 15h à 18h et de clôturer à 22h.
Aujourd’hui, au temps des radios locales, il n’existe pas de radios libres. Radio Soummam et radio Tizi-ouzou sont celles qui diffusent la plupart du temps en arabe.
La Kabylie n’a droit en Algérie à une émission de télévision dans sa langue que depuis le 23/12/1991. Ce fut un journal parlé, sans images que celle du speaker. Ce n’est que depuis très peu qu’il y a une chaîne de télévision algérienne appelée Tamazight 4 et qui écrit ses génériques en caractères arabes.
En 1994, pour imposer l’enseignement de sa langue, la Kabylie observe un boycott scolaire qui a duré près d’une année. Il a été couronné par la reconnaissance de fait de l’identité et de la langue, non pas kabyles, cela demeure encore tabou, mais amazighes. Un Haut-Commissariat à l’amazighité est créé et un début d’enseignement lancé. A ce jour cet enseignement n’est pas intégré dans les notes du cursus scolaire. Par ailleurs, un problème de graphie s’est posé. La Kabylie écrit sa langue en caractères latins et les tenants du colonialisme en Kabylie veulent imposer les caractères arabes. La question n’est toujours pas tranchée. La Kabylie écrit en caractères latins et les officiels algériens en caractères arabes.
Depuis 2003, une politique de la corruption culturelle a été pratiquée par la Maison de la culture de Tizi-ouzou. Seuls les artistes kabyles affamés sont contraints à se produire « sous l’égide de son Excellence le président de la république » ou de Madame la Ministre pour glorifier une politique ethnocide. Il en est de même des associations culturelles. Ne sont subventionnées que celles qui prêtent allégeance au régime antikabyle.
Le seul festival que l’Algérie organise en Kabylie est le « festival des danses arabes et africaines ».
On le voit clairement : le bras de fer entre l’Algérie et la Kabylie n’est pas loin de connaître son épilogue si ce n’est avec l’indépendance de cette dernière. Le fait de faire traîner en longueur cette épreuve, loin d’affaiblir l’un des protagonistes, entraîne plutôt ceux-ci dans une spirale qui les portera, à coup sûr, vers une montée aux extrêmes préjudiciable à la paix sur la rive sud de la méditerranée.
Pour évaluer cet antagonisme entre le colonialisme algérien et la résistance kabyle, sur le plan culturel, voici une chronologie des faits, en mesure d’édifier les observateurs de l’ONU et l’opinion internationale autant sur l’injustice qui frappe le peuple kabyle que sur la nécessité qu’il exerce son droit souverain à son autodétermination.
SIWEL 251115 Oct 17 UTC

segunda-feira, 23 de outubro de 2017



Microbiote: et si l’avenir de la médecine se trouvait dans l’intestin ?



Des micro-organismes présents dans le tube digestif peuvent-ils soigner ? Le microbiote intestinal est au coeur d’un colloque jeudi à Paris, qui mettra en lumière ce domaine de la médecine en plein essor et tentera d’harmoniser les recherches au niveau international.
Le microbiote, ou flore intestinale, désigne l’ensemble des bactéries, virus et champignons non pathogènes (qui ne sont pas responsables d’infections) qui peuplent le côlon et l’intestin.
Les découvertes récentes sur ce « micro-monde » niché dans le ventre ouvrent des perspectives pour mieux comprendre voire guérir des maladies aussi diverses que le diabète, l’obésité, les maladies inflammatoires de l’intestin, certains cancers voire l’autisme.
« Les pistes d’application sont considérables. (…) C’est un sujet d’importance capitale » pour l’avenir de la médecine, souligne Patrice Debré, professeur d’immunologie à l’Université Pierre et Marie Curie, à Paris.
Pour le moment, on reste toutefois largement dans le domaine du « potentiel », car on manque de « preuves directes » du lien entre microbiote et maladies, ou de l’efficacité des traitements envisagés, explique à l’AFP l’auteur de « L’Homme microbiotique ».
« On commence à connaître les mécanismes du microbiote, à avoir des éléments de preuve sur des cas de patients. Maintenant il faut, pour pouvoir passer à l’étape d’enregistrement d’un médicament, répondre aux exigences réglementaires » : justifier du bénéfice apporté sur les symptômes et la maladie, et du moindre risque pour les patients, reconnaît David Salako, co-directeur du développement de la start-up lyonnaise Maat Pharma.
Ces dernières années, les progrès des techniques de séquençage génétique ont permis d’améliorer la connaissance de cet écosystème miniature. Chaque être humain héberge 100.000 milliards de bactéries dans son système digestif, d’environ 160 espèces, qui pèsent 1 à 2 kilos au total.
Si certaines sont communes à un grand nombre de personnes, d’autres sont propres à chaque individu, ce qui fait de cet écosystème une carte d’identité unique, comme le patrimoine génétique ou les empreintes digitales.

 Transfert fécal

Les chercheurs considèrent qu’il s’agit d’un « organe » à part entière, car il a été établi qu’il joue un rôle dans les fonctions digestive, métabolique, neurologique et immunitaire.
Ainsi, pour le système immunitaire, « les bons microbes apprennent à nos défenses à lutter contre les mauvais », résume le Pr Debré, membre du comité scientifique du colloque.
Les déséquilibres de ce microbiote, liés à l’alimentation, à certaines mutations génétiques ou à des traitements (antibiotiques, chimiothérapies), peuvent donc affaiblir les défenses et contribuer au développement de maladies chroniques.
Ils pourraient aussi être à l’origine de certains cancers digestifs, une population de bactéries dérégulée favorisant l’inflammation et la transformation des cellules de la paroi du côlon en cellules cancéreuses.
Plusieurs projets de recherche tentent d’établir une « cartographie » du microbiote, pour identifier les populations de bactéries qui prédisposent à certaines maladies.
Et pour modifier la composition d’un microbiote déséquilibré, plusieurs pistes thérapeutiques sont explorées : l’alimentation, des antibiotiques ciblant les bactéries néfastes, ou l’implantation d’une souche de bactérie bénéfique (probiotique).
Les probiotiques sont de plus en plus souvent déclinés en compléments alimentaires, censés agir sur les bactéries intestinales, mais leur efficacité fait débat.
Autre piste spectaculaire : le transfert fécal, qui consiste à introduire dans le tube digestif d’un patient une suspension bactérienne préparée à partir des selles d’un individu sain, ou du donneur lui-même avant qu’il reçoive un traitement tel qu’une chimiothérapie.
Cette dernière méthode a déjà prouvé son efficacité pour traiter les diarrhées récidivantes causées par la bactérie Clostridium difficile.
Elle est en cours de développement pour d’autres indications : Maat Pharma a achevé en juin le recrutement pour un essai clinique cherchant à vérifier son efficacité à reconstituer le microbiote de patients traités pour un type de leucémie.
Pour que ce champ de recherche qui suscite un « engouement exceptionnel » tienne toutes ses promesses, les experts européens, américains et chinois présents au colloque tenteront vendredi « d’harmoniser les procédures de recherche et les cadres réglementaires », soulignent les organisateurs.
« Il faut s’accorder sur des normes et des critères d’efficacité », explique Patrice Debré. C’est à cette condition que les résultats obtenus par les équipes d’un pays pourront être vérifiés par d’autres, et qu’un consensus pourra émerger sur ce que le microbiote permet ou pas.



segunda-feira, 16 de outubro de 2017


MEMORANDUM 
POUR LE DROIT À L’AUTODÉTERMINATION DE LA KABYLIE
Déposé à l’ONU Le 28 septembre 2017
Algérie versus Kabylie IV : Les années 2000

-20 Avril 2000 : La marche du 20 avril à Tizi-Ouzou ridiculise le RCD. Il a à peine deux cents personnes derrière lui mais ce sont des dizaines de milliers qui marchent derrière le trio Ferhat Mehenni, Djamel Zenati et Malika Matoub. Lors du gala de clôture, le stade du 1er novembre à Tizi-Ouzou est plein à craquer.
L’enseignement de la langue amazighe qui devait être à l’échelle « nationale » est cantonné à 98% en Kabylie et ses notes de contrôle et d’examen ne sont pas admises sur les bulletins scolaires. Les parents d’élèves subissent des pressions de l’administration pour retirer leurs enfants des cours de cette langue. Ce n’est qu’ à partir de 2001 que tout va basculer. La Kabylie va se réapproprier son histoire et sa personnalité et aspirer à un destin maîtrisé par elle-même.
-18/04/2001 : A deux jours de la traditionnelle marche du 20 avril, Guermah Massinissa, un lycéen de 18 ans, est abattu dans la gendarmerie d’At Dwala (20 km, sud-est de Tizi-ouzou). La caserne des gendarmes est assiégée par la population. La marche du 20 avril est marquée par la confusion qui règne.
-21/04/2001 : Quatre collégiens sont passés à tabac par des gendarmes à Oued Amizour dans la Vallée de la Soummam.
-22/04/2001 : Barricades sur les routes de la Wilaya de Vgayet.
-23/04/2001 : Enterrement de Guermah Massinssa qui est aussi, celui du MCB, absent sur le terrain. Une prise de parole est organisée. Tous les appels au calme par les responsables du FFS qui avaient maîtrisé l’événement, vont rester inaudibles.
-24/04/2001 : Zerhouni, ministre de l’intérieur ajoute de l’huile sur du feu en déclarant que « Guermah Massinissa était un voyou et non un lycéen ! ». C’est une insulte à toute la Kabylie qui va s’embraser. Devant l’ensemble des brigades de gendarmerie, des manifestations de protestation sont organisées par une jeunesse kabyle révoltée.
-27/04/2001 : L’irréparable est commis. La gendarmerie tire sur les manifestants dans plusieurs localités : (Azazga, Ighzer Amokrane, Larbaa Nat Iraten, …). Résultat : plus de 20 morts en une journée. Le lendemain le massacre se généralise.
-29/04/2001 : L’idée d’une autonomie régionale pour la Kabylie est avancée par Ferhat Mehenni, au journal de 20h sur France 2, une télévision française, très regardée en Kabylie.
-02/05/2001 : Marche du FFS à Alger, pour canaliser la colère kabyle. Ses manifestants sont agressés à coups de jets de pierres. La presse parle de « hogra » (mépris, arbitraire) comme raison de tous ces crimes, mais des voix kabyles s’élèvent pour pointer du doigt l’antikabylisme d’Etat et la nécessité d’un statut particulier pour la Kabylie.
-20/05/2001 : Naissance d’un mouvement informel kabyle appelé les Archs, ou le Mouvement Citoyen. La presse arabise le mot en le transformant en « Arouches ».
-21/05/2001 : Première grandiose marche des Archs, plus de 500.000 personnes à Tizi-Ouzou.
-30/05/2001 : Grandiose marche des femmes kabyles, plus de 50.000 femmes défilent à Tizi-Ouzou et Vgayet.
-05/06/2001 : Conférence de presse de Ferhat Mehenni revendiquant officiellement un statut de large autonomie pour la Kabylie. Naissance du MAK.
-11/06/2001 : Une plateforme de revendications appelée « plateforme d’El-Kseur » est adoptée in-extremis dans la ville du même nom, par des représentants kabyles hétéroclites. Elle comporte 15 points de revendication dont, pour la première fois, des doléances spécifiquement kabyles.
-14/06/2001 : Tel un phénix, la Kabylie renaît de ses cendres. Deux millions de Kabyles déferlent sur Alger. La presse arabophone, majoritairement antikabyle, fustige les Kabyles qu’elle traite de « hordes de Tatares ». La remise de la Plateforme de revendication à la présidence, à l’issue de la marche, n’a pas eu lieu.
En plus des forces de répression dressées sur la route d’El-Mouradia (présidence), le pouvoir algérien a élargi, la veille de cette marche, des centaines de criminels sous condition d’agresser les manifestants kabyles.
La prise d’Alger n’a pas eu lieu mais la Kabylie politique est revenue à la vie.
Le peuple kabyle est désormais en marche vers sa libération, sa décolonisation face à l’Algérie.
Le feu lèche les remparts d’Alger. Pour renverser la vapeur, le pouvoir algérien crée sa propre organisation de substitution de la colère kabyle, les faux Archs, dont les membres sont cooptes par Alger mais qui n’aura aucun succès.
-Fin juin 2001 : Déclaration d’Hubert Vedrine, ministre français des affaires étrangères, en faveur de la Kabylie : « La France ne restera pas les bras croisés devant le massacre des Kabyles ! »
-05/07/2001 : Une 2e marche sur Alger, à l’occasion de l’anniversaire de l’indépendance de l’Algérie, est arrêtée par les forces de répression à une vingtaine de kilomètres de Tizi-Ouzou.
-07/07/2001 : Coup de tonnerre dans le ciel colonial algérien : La publication du « Rapport Issad », sur les résultats partiels de la « Commission d’enquête » du même nom, installée par Bouteflika, conclut à la responsabilité de l’Etat algérien.
-Août : 3e marche de la Kabylie sur Alger pour délivrer son message à la fête de la jeunesse africaine. Elle est arrêtée par les troupes militaires à Alma (Boudouaou) à 40 km d’Alger.
-11/09/2001 : Les attentats contre le World Trade Center à New York vont enterrer le soutien que projetait d’apporter la France à la Kabylie. Désormais elle aura besoin de la voix de l’Algérie à l’ONU pour faire bloc contre l’hégémonie américaine.
-12/11/2001 : Le président du MAK intervient devant la Commission des Droits de l’Homme de l’ONU à Genève pour dénoncer le génocide algérien en Kabylie.
La régression des Archs est enclenchée mais elle est imperceptible. Leurs « conclaves » tournants ont de quoi donner le tournis mais ils ne prennent même pas conscience que la Kabylie est quasiment indépendante et qu’ils sont de fait un gouvernement et un parlement kabyles souverains.
De nombreuses casernes de la gendarmerie sont brûlées et leurs troupes ont évacué toutes les localités kabyles où elles ont fait des victimes.
Chose admirable : sans police, sans aucun corps de sécurité, sans autorité réelle, l’ordre est assuré par le civisme de tous et on n’enregistre durant trois ans aucune augmentation de la criminalité ni des accidents de la circulation. Imaginez Alger, Paris, Sidney ou New York sans police durant 24 heures !
Mieux encore ! Le terrorisme islamiste s’est évanoui tout d’un coup. Les incendies de forêts, si fréquents en Kabylie depuis 1997, ont disparu comme par magie.
Cela fait prendre conscience aux citoyens kabyles que le terrorisme et les feux de forêts sont le fait des militaires algériens. Des gendarmes ont été identifiés à At Jennad en train de commettre des actes terroristes sur une ferme isolée. De même que les feux de forêts étaient d’origine militaire. Ils sont déclenchés sur ordre de leur hiérarchie. D’ailleurs en 2005, alors que l’épisode des Archs était définitivement clos, des militaires et des paramilitaires sont pris en flagrant délit, allumant des feux de forêts qui ont depuis, repris de plus belle.
-2002 : Il faut retenir de 2002, l’indépendance de la Kabylie sous le règne des Archs dont le FFS, le parti kabyle le plus puissant jusque-là, va être la première victime. Dénoncés par Ait Ahmed comme étant l’émanation des « Moukhabarates » (Services algériens), les Archs ont acquis un tel ancrage, de manière si fulgurante qu’ils provoquent une profonde désaffection dont le FFS ne se remettra plus jamais.
-08/04/2002 : à l’approche du 20 avril 2002, 22 ans après le « printemps berbère et près d’un an après celui du « printemps Noir », la citadelle de l’arabisme et du déni linguistique vacille sous les coups de boutoirs de la Kabylie. Malgré l’affirmation provocatrice d’un Bouteflika arrogant, venu humilier la Kabylie en septembre 1999, un amendement est introduit dans la constitution le 8 avril 2002 reconnaissant au Tamazight un statut de « langue nationale », et ce, sans passer par une quelconque consultation référendaire. Pour que le pouvoir acculé, obtienne de ses députés panarabistes cet amendement, il a fallu qu’il leur concède un salaire à vie, quarante fois supérieur au salaire minimum garanti.
-20/04/2002 : la marche du 20 avril est empêchée par un cordon de sécurité qui interdit aux Kabyles de se rendre à Tizi-Ouzou. Il s’en suit une bataille rangée entre forces coloniales répressives et les résistants kabyles qui ripostent par des jets de pierres contre les grenades lacrymogènes.
-05/07/2002 : Le leader du MAK (Mouvement pour l’Autonomie de la Kabylie, devenu depuis 2013, Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie) est reçu par le Ministre des Affaires Etrangères du Gouvernement Flamand à Bruxelles, puis par des membres du parlement européen.
-02/10/2002 : Elections locales boycottées de la Kabylie à l’exception du FFS qui, sur instigation de son leader, voulait se mesurer aux Archs. A peine 2% de participation. Même des candidats sur les listes du FFS ne se sont pas rendus aux bureaux de vote. Le plus étrange est que, devant la pression populaire en faveur du boycott des élections, Ait Ahmed écrive au Secrétaire Général de l’ONU pour demander la protection de ses candidats et de ses militants.
-02/12/2002 : Ferhat Mehenni (président du MAK) est reçu au Département d’Etat à Washington où il expose la question kabyle.
-10/12/2002 : Le président du MAK est reçu au parlement québécois.
-2003 : La diplomatie kabyle est née. L’année 2003, se distingue par les divisions au sein des Archs. L’une de ses figures de proue accepte de dialoguer avec Alger. La « plateforme d’El-Kseur » pourtant dite « scellée et non négociable » ne l’est plus. Plus de la moitié des rangs quittent le bateau. L’agitation quotidienne qui dure depuis trois ans s’éteint petit à petit. Les meetings, les marches, les conclaves et les grèves se font de plus en plus rares.
Le MAK se démarque des Archs qui acceptent de négocier en position de faiblesse.
-24/02/2003 : Le président du MAK est convoqué par le DRS (Directeur du Renseignement et de la Sûreté) pour le menacer en cas de structuration du Mouvement pour l’Autonomie de la Kabylie.
-03/03/2003 : Visite du président français, Jacques Chirac. Les Kabyles tentent de l’approcher à Alger. Une chasse aux faciès y est déclenchée par les services de répression pour les empêcher de lui exposer le cas de la Kabylie.
Le président du MAK rend publique une lettre ouverte à l’invité de Bouteflika qui va, officiellement, tourner le dos à la Kabylie. Pire ! Il va aider son homologue local à dégoupiller la bombe kabyle en octroyant plus de 100.000 visas de tourisme à de jeunes Kabyles qui vont s’installer en France.
-18/08/2003 : Séminaire d’Icerâiwen (Tizi-Rached, Kabylie) où Ferhat Mehenni fait la première grande esquisse du projet d’autonomie de la Kabylie.
-15/09/2003 : Le président du MAK est reçu à Paris au Ministère de l’Intérieur français où il a remis un Mémorandum dans lequel il demande à Nicolas Sarkozy de reconnaître aux « Sans papiers kabyles » un statut de réfugiés de guerre.
-2004 : Négociations des Archs avec le pouvoir algérien. Le MAK est l’alibi justifiant ces négociations. Le premier ministre algérien dira devant son parlement croupion : « Ou nous discutons aujourd’hui avec les Archs, ou demain nous le ferons dans des conditions plus difficile avec le MAK ! »
-11/03/2004 : Jour des attentats terroristes de Madrid, parution du livre : « Algérie, la question kabyle ». Le débat sur l’autonomie de la Kabylie est enclenché.
-08/04/2004 : Les présidentielles algériennes auxquelles participe Said Sadi (Kabyle) sont boycottées par la Kabylie. Après le FFS, c’est au tour du RCD de payer la note de sa compromission avec le pouvoir.
-27/05/2004 : Intervention du président du MAK dans un colloque international organisé à l’assemblée nationale française (Paris) où il a fait part de la volonté de la Kabylie d’avoir une relation amicale avec Israël.
-19/06/2004 : Les menaces du DRS contre Ferhat Mehenni sont mises à exécution ; son fils aîné (Ameziane, 30 ans) est assassiné à Paris dans des conditions que les services français n’ont jamais voulu élucider.
L’enterrement d’Ameziane Mehenni attire des centaines de milliers de personnes à Maraghna, village natal de la victime (Kabylie).
-2005 : L’année 2005 est surtout celle de la débâcle des Archs et le début de la montée du MAK. Les négociations entre le pouvoir algérien et ses pions kabyles sont un fiasco. Les Archs rendent l’âme.
-18/04/2005 : Alors que la Kabylie était interdite aux officiels algériens depuis 2001, voilà qu’à la veille du 20 avril, le jour anniversaire de l’assassinat de Guermah Massinissa, à l’origine du « printemps Noir », le premier ministre algérien y est invité. Accompagné par le leader des Archs. il se « recueille » sur la tombe de la première victime du Printemps noir. C’est une profanation des lieux et de la mémoire de tous ceux qui ont été tués depuis 2001. Un acte ressenti par les Kabyles comme une trahison, une reddition ! Humiliant ! Les Archs viennent de se faire hara kiri.
Ils seront enterrés au référendum de la « réconciliation nationale » projetée pour le 29/09/2005.
Rappelons que le 29/09 est la date anniversaire de la rébellion armée de la Kabylie contre l’Algérie (1963). Une insulte à l’histoire de la Kabylie et à ses nombreux enfants assassinés par l’Algérie qui va s’autoamnistier de ses crimes. Les Archs dont le crédo pendant plus de 4 ans était « Ulac smah ulac » (Pas d’amnistie pour les assassins de nos enfants) refusent d’appeler au boycott. C’est le MAK qui va reprendre le flambeau.
D’ailleurs, dans le cadre de la campagne référendaire de cette auto-absolution, la visite de Bouteflika à Tizi-ouzou où il s’est rendu avec des bus remplis de partisans venus d’ailleurs, est perturbée par les militants du MAK.
Au « Stade du 1er Novembre » lors de son meeting, ils brandissant une très grande banderole et scandent des slogans hostiles au dictateur. La défiance est réciproque. Il réplique : « Kabyles ! Votre argent est là, dans ma poche ! » et que vous ne l’aurez qu’une fois que vous vous inclinerez devant moi. La Kabylie ne s’est jamais incliné et l’argent de ses impôts lui a été confisqué.
A l’université Mouloud Mammeri, les militants du MAK prennent à partie le Recteur qui voulait y faire venir Bouteflika.
-29/09/2005 : La Kabylie boycotte le référendum.
-01/10/2005 : Conférence de presse du MAK pour acter le boycott et féliciter la Kabylie de ne pas avoir cautionné l’amnistie des assassins de ses enfants.
-24/11/2005 : Participation de la Kabylie à un colloque international organisé par la catalogne sur les « Nations sans Etat ».
-2006 : L’année 2006 sera marquée par l’échec des négociations de la Kabylie avec l’Algérie. Cela va entraîner la disparition du Mouvement des Archs et le début de la structuration du MAK. Pour la première fois depuis 1980, il n’y a eu aucun appel à la marche commémorative du 20 avril mais la journée est marquée par des activités associatives dans les villages.
-11/07/2006 : Le premier ministre antikabyle, Abdelaziz Belkhadem se rend en visite à Iferhounene (Haute Kabylie). Les élus locaux saisissent l’occasion pour lui demander de leur débloquer un budget pour la construction d’un hôpital, il leur répond : « mon gouvernement n’a pas d’enveloppe financière pour un hôpital mais il peut leur en avoir une pour la construction d’un institut islamique ». Abrutissement, oui, santé non !
-2007 : Malgré sa faible audience, le MAK (Mouvement pour l’Autonomie de la Kabylie) fait son apparition officielle sur le terrain. Il est la seule organisation à avoir appelé à marcher le 20 avril. 300 personnes environ ont marché sous une pluie battante à Tizi-Ouzou en scandant « Kabylie autonome ! ».
-14/08/2007 : Congrès constitutif du MAK. De nombreuses conférences sur le thème de l’autonomie de la Kabylie sont tenues par ses cadres à travers toute la Kabylie.
Aussitôt, le chef des Ulémas (islamistes algériens) sort des bois et accuse le président du MAK d’être derrière l’évangélisation en Kabylie.
-08/02/2008 : Première conférence de la Kabylie à l’université Mohand Oulhadj, fraîchement ouverte à Tuvirett (Bouira, sud du Djurdjura). Malgré la tentative d’interdiction, Ferhat Mehenni réussit, grâce aux étudiants, à faire un discours dans un amphithéâtre archicomble où tout le monde est resté debout. Un an plus tard, un mandat d’amener sera lancé contre lui par les autorités, sur ordre d’Alger.
-20/04/2008 : Le MAK est de nouveau la seule organisation kabyle à appeler à la marche du 20 avril. Il quadruple le nombre de marcheurs par rapport à 2007. Il fait son apparition pour la première fois dans les rues de Vgayet.
-07/06/2008 : A partir d’Adekar (A mi-chemin entre Vgayet et Azazga) le MAK adresse, par voie postale, avec accusé de réception, une lettre à l’ensemble des instances de l’Etat algérien : présidence, gouvernement, parlement, sénat et conseil constitutionnel. Il leur demande à titre officiel un statut de large autonomie pour la Kabylie. Ce geste est appuyé par une conférence de presse, le jour-même à Tizi-Ouzou.
-23/06/2008 : Ahmed Ouyahia est rappelé à la tête du gouvernement. Cela sent le roussi. Il était aux affaires quand Matoub Lounès fut assassiné (25/06/1998). Il a été rappelé une 2e fois de 2003 à 2006 pour tuer le mouvement des Archs. S’il revient une troisième fois, c’est toujours pour réduire la résistance kabyle, donc, pour s’occuper du MAK.
-12/01/2009 : Première marche de Yennayer en Kabylie. Cela s’est passé à Bouzeguene. La réappropriation de cette date marquant le nouvel an kabyle est enclenchée.
-Janvier 2009 : Mandat d’amener contre Ferhat Mehenni qui se retrouve contraint de fait à l’exil.
-09/04/2009 : Troisième mandat présidentiel pour Bouteflika : La Kabylie boycotte,
-20/04/2009 : La marche du MAK est une très grande réussite. Plus de 30.000 personnes dans les rues.
-26/05/2009 : La Kabylie, par la voix de Ferhat Mehenni, s’exprime pour la première fois de son histoire à la Tribune des Nations Unies, devant l’Instance Permanente des Peuples Autochtones. L’Algérie éructe et accuse l’intéressé d’accointances avec Israël et d’intelligence avec le Maroc.
-Février 2010 : Une délégation du MAK-France est reçue au parlement flamand et au parlement européen.
-23/02/2010 : Une lettre du président du MAK est remise à l’ambassade d’Algérie à Bruxelles. C’est un ultimatum : ou le pouvoir répond à la demande d’autonomie de la Kabylie, adressée le 07/06/2008, depuis la localité d’Adekar, ou le MAK va mettre sur pied un gouvernement provisoire kabyle en exil.
-20/04/2010 : La marche du 20 avril a un succès sans précédent. Une marée humaine plébiscite dans la rue le projet de doter la Kabylie d’un gouvernement provisoire en exil.
-21/04/2010 : Lors de sa conférence de presse à Paris, Ferhat Mehenni prend acte de l’absence de réponse du pouvoir algérien à la demande d’autonomie, et confirme qu’un gouvernement kabyle va voir le jour.
-27/05/2010 : M. Ferhat Mehenni est élu par le Conseil National du MAK en tant que président du Gouvernement Provisoire Kabyle qu’il est chargé de mettre sur pied.
-01/06/2010 : Au Palais des Congrès de Paris, plus de 600 personnes assistent au Discours Inaugural et à l’installation de l’Anavad ; l’Anavad est le nom kabyle du Gouvernement.
Création de l’Agence Kabyle d’Information « Siwel » et d’un Journal Officiel par l’Anavad.
-Juillet 2010 : Demande adressée par l’Anavad au gouvernement français demandant que les originaux des archives déclassifiées de la Kabylie ne soient jamais remises à l’Algérie.
-Juillet-août 2010 : de nombreux citoyens témoignent avoir vu des militaires mettre le feu aux forêts en Kabylie.
-Septembre 2010 : L’Anavad exige que le Trésor de la Kabylie, remis par Mohand Oulhadj à l’Algérie, le 14/11/1964, ne soit pas dilapidé et demeure la propriété inaliénable du peuple kabyle. Il devra lui être restitué au lendemain de son indépendance.
-Septembre 2010 : Création de la Carte d’Identité Kabyle.
-20/12/2010 : Première tentative de déstabilisation interne de l’Anavad et du MAK-France.
-12/01/2011 : Première marche de Yennayer à Tizi-Ouzou, organisée par les étudiants.
-12/04/2011 : Ferhat Mehenni est à Washington où il est reçu au Sénat, au Congress, au Pentagone et à la prestigieuse National Defense University.
-13/04/2011 : Par un courrier de l’Anavad, la Kabylie dépose plainte contre l’Etat algérien auprès de la Cour Pénale Internationale pour crime contre l’humanité sur les événements du Printemps Noir. Il veut rendre justice aux 130 Kabyles tués par les corps de sécurité coloniaux de 2001 à 2003.
-20/04/2011 : Les marches du 20 avril sont encore plus réussies que celles de 2010. Premières banderoles en faveur du Droit à l’Autodétermination de la Kabylie.
-02/05/2011 : Le Procureur de la Cour Pénale Internationale accuse réception du dépôt de plainte de l’Anavad contre l’Algérie.
-Juin 2011 : Préparatifs du 2ème congrès du MAK. Tentatives de déstabilisation interne du MAK, en Kabylie.
-Juillet-août 2011 : Incendies de forêts allumés par des militaires en Kabylie.
-09/12/2011 : 2e congrès du MAK. Le droit à l’autodétermination est dans les débats mais pas dans les résolutions. M. Ferhat Mehenni est élu à l’unanimité des congressistes en tant que président de l’Anavad.
-12/01/2012 : Marche des étudiants kabyles à Vgayet et Tizi-ouzou pour l’autodétermination de la Kabylie.
-Février 2012 : Des chutes de neige isolent tous les villages juchés sur les montagnes de Kabylie. Le gouvernement algérien refuse de venir en aide aux Kabyles alors qu’il a envoyé des hélicoptères partout ailleurs pour secourir les sinistrés.L’Anavad lance une collecte de dons sur le net pour désenclaver les régions isolées. Un succès !
-20/04/2012 : Les marches du 20 avril sont en faveur du Gouvernement Provisoire Kabyle.
-05/2012 : Création du Fonds National de Solidarité Kabyle par le gouvernement provisoire kabyle. Alors que le ministre algérien de l’intérieur avait refusé d’acheminer toute aide aux populations kabyles isolées par la neige durant trois semaines au mois de février, le voilà qui proteste auprès de la France pour dénoncer le caractère « illégal » de cette nouvelle institution gouvernementale kabyle.
-Mai 2012 : François Hollande est élu président de la République française.
-20/05/2012 : Visite officielle en Israël du président de l’Anavad, M. ferhat Mehenni, accompagné de son Vice-Président M. Lyazid Abid. L’Algérie, par la voix du porte-parole des Affaires Etrangères, proteste et active la presse arabophone pour dénoncer et diaboliser ce voyage qui défie le gouvernement algérien. La Kabylie exulte.
-05/07/2012 : Le passeport du président de l’Anavad expire. Refusant d’en demander le renouvellement au gouvernement algérien, il dépose auprès des institutions françaises une demande de reconnaissance d’un statut de « réfugié politique ». Cette démarche qui, d’ordinaire pour des réfugiés « normaux » ne prends que trois à six mois, n’aboutit que près de 30 mois plus tard. L’avocate de l’intéressé dénonce dans une correspondance adressée à l’OFPRA des interventions algériennes auprès des autorités françaises pour faire traîner la procédure. Les activités diplomatiques du président de l’Anavad seront cantonnées, durant toute cette période, au périmètre européen.
-Juillet 2012 : Ferhat Mehenni anime une conférence à Milan sur la spécificité kabyle dans le monde amazigh.
-Juillet 2012 : Premières tracasseries administratives signalées aux aéroports d’Algérie contre les militants du MAK.
Incendies de forêts en Kabylie. Des témoignages sont produits sur le net accusant l’armée d’occupation d’être derrière ces feux criminels.
-10/12/2012 : Dans une conférence publique, suivie d’un débat, au siège de l’association « TAFERKA » à Montreuil (Banlieue de Paris), Ferhat Mehenni pousse son avantage et appelle le MAK à officialiser l’objectif d’autodétermination de la Kabylie en lieu et place de celui de l’autonomie.
Mme Amrioui, d’origine allemende est bloquée à la frontière algéro-tunisienne au prétexte que son mari fait partie du MAK.
-12/01/2013 : La marche de Yennayer est un nouveau succès.
-01/02/2013 : Conformément à l’appel du président de l’Anavad, le Conseil National du MAK tenu à At Hemdun valide l’option d’autodétermination comme objectif stratégique. L’autonomie est dépassée. Désormais ce sera l’indépendance qui sera en ligne de mire.
-20/02/2013 : Le président de l’Anavad lance un concours pour un drapeau kabyle.
-10/03/2013 : Marche pour l’autodétermination réprimée à Tizi-ouzou. Plusieurs arrestations.
-16/03/2013 : En raison des tentatives de déstabilisations internes du MAK-France, celui-ci est transformé en Réseau-Anavad qui a été créé par décret présidentiel. La démarche consiste à la protéger des infiltrations par des agents algériens.
-20/04/2013 : Les marches pour l’autodétermination de la Kabylie enregistrent un franc succès. La presse algérienne tente d’en attribuer le succès au RCD. Honteux !
-21/03/2013 : En réponse au succès des marches du MAK en Kabylie, un quotidien arabophone publie une photo de la mère du leader indépendantiste kabyle à laquelle il prête des propos contre son fils.
-22/05/2013 : L’Anavad proclame le 14 juin en tant que Journée de la Nation Kabyle (JNK) en référence à la grandiose marche en 2001 de la Kabylie à Alger.
-14/06/2013 : Première commémoration officielle de la Journée de la Nation Kabyle. Participation populaire symbolique à l’allumage des bougies à 22h.
-Juillet-août 2013 : L’armée allume des incendies et interdit aux citoyens de les éteindre, y compris quand le feu menace leurs maisons.
-03/08/2013 : Action d’éclat, en plein ramadan, la Kabylie organise un déjeuner public à Tizi-ouzou et à Aokas.
-22-28/08/2013 : Ferhat Mehenni effectue une visite de travail au Pays Basque. Il est reçu à Bayonne et a la mairie de Pampelune où il a rencontré une députée au Cortes espagnol.
-Attribution du Prix Gushi Fondation pour la Paix au président de l’Anavad. L’Algérie proteste officiellement.
-Octobre 2013 : Un opérateur économique privé, d’origine kabyle, se propose de créer un port industriel à Cap Djinet (ouest de Tizi-ouzou) capable de générer plus d’un million d’emplois directs. Le pouvoir algérien refuse que le projet soit réalisé en Kabylie.
-12/01/2014 : La marche de Yennayer est réprimée à Tizi-ouzou et à Vgayet.
-18/04/2014 : La Kabylie boycotte pour la 4ème fois consécutive l’élection présidentielle algérienne.
-20/04/2014 : Marche de la Kabylie pour son droit à l’autodétermination réprimée à Tizi-ouzou. Des scènes ont été filmées et, pour la première fois, le monde découvre ahuri, sur les réseaux sociaux et dans certains médias occidentaux, la violence du régime colonial contre le peuple kabyle. Le lien.
-27/04/2014 : La Kabylie ne cède pas et organise une nouvelle marche par défiance contre la répression. Une marée humaine submerge la ville de Tizi-Ouzou.
-26/07/2014 : Délégation kabyle à Ghardaia (600 km Sud d’Alger) pour exprimer au peuple mzab la solidarité de la Kabylie.
-22/08/2014 : Assassinat d’Albert Ebossé, un footballeur camerounais évoluant dans le club phare kabyle, la JSKabylie, dans les vestiaires du stade de Tizi-ouzou. Les autorités qui ont orchestré ce crime voulaient faire passer les Kabyles pour des racistes, auprès du reste de l’Afrique.
-30/08/2014 : Rassemblement à Tizi-Ouzou des autonomistes du Mzab, conduits par le Dr Kamel Eddine Fekhar, des autonomistes chawis (Aurès) et des indépendantistes kabyles. La solidarité inter-amazighe se concrétise sur le terrain.
-23/09/2014 : Assassinat d’Hervé Gourdel, un alpiniste français en Kabylie. Ce sont les services algériens qui ont organisé ce nouveau crime, officiellement attribué à la nébuleuse terroriste islamiste. Là, également, le montage est fait pour diaboliser l’image de la Kabylie, cette fois, auprès des Occidentaux. Les interventions du président du Gouvernement Provisoire Kabyle ont mis en échec le complot algérien visant à donner de la Kabylie l’image d’un peuple violent, sauvage et intolérant.
-Octobre 2014 : Accélération des élections populaires en faveur d’un drapeau kabyle
-10/12/2014 : Clôture du vote en faveur d’un drapeau kabyle.
-12/01/2015 : Imposantes marche de Yennayer à Vgayet, Tuvirett et Tizi-Wezzu.
-Le 10/03/2015 : Naissance officielle du drapeau kabyle.
-11/04/2015 : 1er lever du drapeau kabyle à Montréal.
-18/04/2015 : 1er lever officiel du drapeau kabyle à Paris.
-20/04/2015 : 1er lever du drapeau kabyle en Kabylie à la fin des marches aussi glorieuses que grandioses ayant eu lieu dans les trois capitales de la Kabylie.
-27/04/2015 : Lever du drapeau kabyle sur les lieux de la bataille d’Icerriden (Icherridene) où Fadma N Summer avait perdu la bataille contre quatre généraux français, et la Kabylie sa souveraineté qu’elle est en train de reconquérir pacifiquement de nos jours.
-11/10/2015 : Lever du drapeau kabyle devant le siège de l’ONU à New York.
-28/11/2015 : Pré-congrès du MAK à Montréal.
-19-20/12/2015 : Précongrès du MAK à Paris.
-12/01/2016 : Marches de la Kabylie pour son autodétermination dans ses trois capitales.
-07/02/2016 : Dans le sillage du Maroc, l’Algérie reconnait constitutionnellement le tamazight en tant que langue officielle. Cette mesure censée désarçonner le MAK-Anavad n’a pas produit l’effet escompté. La Kabylie savoure l’humiliation de Bouteflika et de son régime.
-26/02/2016 : Congrès du MAK en Kabylie pour renforcer la revendication d’autodétermination par celle de l’indépendance. Des barrages policiers et militaires sont déployés partout pour empêcher les congressistes d’y participer. Malgré le dispositif répressif, 837 délégués ont pris part aux travaux d’At Zellal, mais plus de 250 autres ont été interceptés et gardés à vue jusqu’à la tombée de la nuit. Boualem Sansal, un écrivain algérien de renommée internationale, auteur de « 2084 », compare le congrès du MAK à celui de la Soummam qui avait donné naissance à l’Etat algérien. M. Ferhat Mehenni et Bouaziz Ait Chebbib ont été réélus à l’unanimité aux plus hautes instances de la structure.
-20/04/2016 : Marches à Vgayet, Tuvirett et Tizi-ouzou pour l’indépendance de la Kabylie. Jamais une marche du 20 avril n’a drainé autant de monde depuis 1980. Pour en évaluer la foule, le pouvoir a été obligé de dépêcher des hélicoptères.Les pressions et la répression vont s’intensifier contre les militants du MAK devenu MAK-Anavad.
Plus de 2000 militants du MAK-Anavad ont été arrêtés, interrogés et fichés en Kabylie et dans les aéroports d’Alger et Vgayet. En violation totale des dispositions des Pactes Internationaux auxquels l’Algérie a souscrit, les services de répression procèdent au fichage des partisans de l’indépendance de la Kabylie.
-25/09/2016 : Une nouvelle « feuille de route » est annoncée par le président de l’Anavad consistant en la nomination d’un corps diplomatique kabyle, le dépôt d’un Mémorandum d’autodétermination de la Kabylie auprès de l’ONU, la mise sur pied d’une autorité parallèle en Kabylie, la création d’un Fonds de souveraineté de la Kabylie, une Cour de Justice Kabyle ainsi que la création d’une télévision.
-16/11/2016 : La nécessité d’une unité de décision a mis un terme au bicéphalisme. Le Président du MAK démissionne au profit des prérogatives du président du MAK-Anavad.
-12/01/2017 : Marches encore plus grandioses du MAK-Anavad à Vgayet et Tizi-Wezzu. Celle de Tuvirett a été empêchée.
-21/02/2017 : Marche à Tuvirett de nouveau empêchée mais la détermination de la population qui a encerclé le commissariat a fini par faire libérer tous les militants arrêtés (une cinquantaine).
-16/04/2017 : Marche pour l’indépendance de la Kabylie à Paris (24000 personnes)
-20/04/2017 : Des marches pour l’indépendance de la Kabylie jamais égalées à Vgayet et Tizi-Ouzou, répression à Tuvirett.
-20/05/2017 : Marche réprimée à Tuvirett
-14/06/2017 : Marche commémorative de la Journée de la Nation Kabyle réprimée à Azazga.
-Juillet 2017 : Monstrueux incendies militaires. L’Anavad décrète l’état de catastrophe écologique. Aussitôt le gouvernement algérien envoie trois ministres à la localité kabyle la plus sinistrée, At Yahia Moussa et reconnait qu’il a manqué d’efficacité et promet d’indemniser les victimes. Le fera-t-il un jour ?
-28/09/2017 : Dépôt auprès de l’ONU du Mémorandum pour l’autodétermination de la Kabylie.
CONCLUSION GÉNÉRALE
Le conflit qui oppose l’Algérie à la Kabylie ne peut connaître d’autre dénouement que la séparation entre les deux parties.
Grâce à la sagesse de la Kabylie, le combat, même trop inégal, demeure jusqu’ici politique, malgré les tentatives algériennes de l’entraîner sur le terrain militaire.
L’acharnement algérien à soumettre la Kabylie par l’assassinat, l’humiliation, l’école, la corruption, le sabotage économique, l’insécurité, la politique de la terre brûlée… est en soi un crime contre l’humanité qui se perpètre au quotidien depuis plus de 55 ans.
Les souffrances endurées par les femmes et les enfants kabyles ne peuvent plus être passées sous silence ou en pertes et profits. La résistance contre l’infamie et l’avilissement qu’oppose la Kabylie à l’Algérie est admirable par sa dignité, sa ténacité et son courage. En opposant des valeurs contre la barbarie et la haine, la Kabylie honore le genre humain. Elle montre que le choix du pacifisme est celui de l’intelligence, de l’efficacité et du moindre coût.
Consciente de son bon droit à vivre indépendante, elle se déclare prête, dès maintenant, à fraterniser avec tous les peuples de la Terre auxquels elle voudrait être utile.
Reconnaître au peuple kabyle le droit légitime à son autodétermination est un acte conforme au droit international. Celui-ci s’en trouvera du coup renforcé au profit de la paix et de la stabilité de tous les peuples respectueux d’eux-mêmes et des autres.

SIWEL 160910 Oct 17 UTC